Lieux marquants à voir : Petrified Forest, Painted Desert, Route 66, Canyon De Chelly
J7 : Les paysages défilant au gré des kilomètres rougissent et évoquent, par leurs formes ou leurs couleurs, Monument Valley, qui lui, se rapproche.
Nous entrons dans le parc national de Petrified Forest, qui offre la plus fantastique concentration au monde et parmi les plus beaux spécimens d’arbres fossilisés.
Nous parcourons un désert où, partout, des arbres gisent, couchés et coupés en rondins par la nature et le temps qui passe. Fossilisés, ils sont aussi durs que de la pierre.. d’ailleurs, ils en sont ! Les couleurs sont riches : rouge, marron, jaune, blanc ou noir, selon leur composition. (4.16)
Pour comprendre ce phénomène, il faut remonter le temps : (3.33) :
Ce lieu était autrefois une ancienne forêt tropicale, foisonnant d’arbres, de végétation et d’animaux tels que des crocodiles géants, des dinosaures, des oiseaux..(4.00, 4.12)
Ces arbres, déracinés à la préhistoire par des inondations ou des coulées de boue, furent brisés en rondins et ensevelis sous des cendres volcaniques et des sédiments, les privant ainsi d’oxygène et de lumière.
L’eau, chargée de silice, s’infiltra ensuite dans le bois, le transformant progressivement en quartz. Aujourd’hui, des milliers de ces rondins, semblables à de gigantesques bijoux colorés et scintillants, recouvrent le sol, offrant un spectacle unique. (3.26, 3.42, 4.18)
Ce parc est relié au Painted Desert, qui déploie sur 256 kilomètres un paysage de collines, badlands, mesas et buttes striées de bandes multicolores. C’est surprenant et magnifique ! Ce phénomène géologique, datant de 220 millions d’années, s’explique par la composition des roches, qui donne leur couleur :
- Les dégradés de rouge et de violet proviennent des oxydes de fer, d’aluminium et de manganèse.
- Les couches blanches indiquent la présence de gypse.
- Les teintes grisées, tirant parfois vers le bleu, résultent de la fossilisation de restes de plantes ou d’animaux.
À perte de vue, le désert est parsemé d’innombrables collines géantes aux couches multicolores, comme si elles avaient été peintes par un artiste géant. (1.48, 2.42, 4.33)
On peut également admirer des pétroglyphes et des vestiges amérindiens, comme ceux visibles sur Newspaper Rock (1.33).
Bien plus qu’un simple rocher, ce site regroupe plus de 650 pétroglyphes, tous réalisés il y a entre 650 et 2000 ans.
Les interprétations sont variées : certains symboles servaient de signatures pour des familles ou des clans, tandis que d’autres avaient une signification spirituelle.
De manière plus pragmatique, certains pétroglyphes marquent des territoires ou indiquent des voies de migration.
La Route 66 traverse ce parc, laissant entrevoir des vestiges tels que d’anciens poteaux électriques ou encore une vieille voiture (1.13).
Nous poursuivons notre voyage vers le Canyon de Chelly (5.25, 5.32).
Ces terres, gérées et protégées par l'U.S. National Park Service, appartiennent à la tribu Navajo et sont considérées comme sacrées.
Les Navajos vivent toujours dans le canyon et y exploitent des fermes, ce qui confère à cet endroit une atmosphère unique.
Il est important de noter que l'accès au canyon est strictement réglementé : vous ne pouvez y pénétrer qu'accompagné d’un guide Navajo habilité.
Véritable clou du spectacle sur la South Rim, le monolithique Spider Rock, avec ses deux flèches de grès, s’élève majestueusement à 244 mètres au-dessus du lit du canyon (5.47).
P.S. : Les corbeaux noirs, là-bas, sont aussi gros que des poules (0.41), tout comme les lézards ! (6.11)
Nous roulons lentement dans le parc – les images ont simplement été accélérées ! (4.36)
Arizona / 06-09-2019
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